Critique - Le tout dernier Star Wars est une conclusion sans âme pour la saga culte

La faute à un scénario plombé par des incohérences et à un rythme qui ne laisse que peu de place à l’émotion.

Entertainment 

Après des semaines de promotion à grands coup de partenariats et de collaborations en tous genres, Star Wars IX : The Rise of Skywalker est enfin sorti en salle ce mercredi en France. Un film ambitieux qui avait la lourde tâche de non seulement clore la dernière trilogie débutée avec Le Réveil de la Force sorti en 2015, mais également celle de mettre un point final à une saga débutée il y a de cela 42 ans et qui aura marqué au fer rouge un certain nombre de générations au fil du temps, jusqu’à façonner la pop-culture d’aujourd’hui. Il convient de rappeler également que l’univers imaginé par Georges Lucas a déchainé les passions dans ce laps de temps, élevant même parfois la série au rang de religion à part entière tant son univers s’est étendu.

Alors évidemment, contenter tous les adeptes passionnés de Star Wars avec une conclusion parfaite était sans doute mission impossible pour J.J. Abrams et ses équipes, de retour à la réalisation de cet épisode. Mais force est de constater que la Force n’opère plus sur ce Star Wars, et plus généralement sur cette dernière trilogie, globalement ratée et dispensable. Une tristesse tant on aurait eu envie d’aimer cette conclusion à une saga qui aura marqué “notre enfance” à tous ou du moins accompagné pendant une bonne partie de notre vie.

Un rythme effréné qui dessert le récit

À en juger par les trailers dévoilés en amont de la sortie du film, Disney ambitionnait de faire revivre l’excitation autour de la franchise après deux derniers épisodes accueillis de manière très mitigée par la critique et surtout par l’exigeante communauté Star Wars en jouant sur la corde sensible de la nostalgie et surtout sur des adieux à une saga qui jouait (a priori) sa dernière partition. Malheureusement, plus qu’à une ascension, c’est à une véritable descente aux enfers qu’assisteront les spectateurs du film et ce dès les premières minutes du film qui donnent le ton d’un nouvel épisode raté.

D’entrée brouillon et péniblement hâtif, le film enchaîne les intrigues à une vitesse folle comme si J.J. Abrams cochait les cases d’une to-do list pour faire plaisir à tout le monde, fans inconditionnels et actionnaires de chez Disney en tête. Toute problématique à laquelle sont confrontés les protagonistes est expédiée en quelques minutes et immédiatement remplacée par une autre, là aussi vite réglée, sans laisser le temps aux spectateurs ni même aux propres personnages du film de respirer et de prendre du recul sur ce qu’il vient de se passer. De toute façon, il est bien difficile de réfléchir justement, tant les incohérences scénaristiques plombent le récit.

Photos Star Wars : l'Ascension de Skywalker

Lucasfilm

Une direction artistique soignée mais…

En plus de faire totalement abstraction des évènements survenus dans Les Derniers Jedi de Rian Johnson, et ce dès les premiers instants en reniant la fin de ce dernier – allant jusqu’à reléguer des personnages principaux quasiment au rang de figurants tandis que les nouveaux introduits ne servent littéralement à rien -, le scénario est digne d’une mauvaise fan fiction et est à peine relevé par des effets visuels d’une grande qualité certes, mais qui là aussi peinent à nous tenir en haleine. Et pourtant, au niveau du spectacle graphique proposé, tout y est. Les combats au sabre laser sont très réussis, les passages dans l’espace avec quelques courses poursuites dantesques aussi, les décors majestueux et cette scène avec les milliers de Destroyers flottants est assurément mémorable. Mais… Là encore le film ne laisse que peu de place à la contemplation et est encore une fois desservi par son rythme effréné qui prive le spectateur de toute émotion.

Photos Star Wars : l'Ascension de Skywalker

Lucasfilm

Dommage, tant on sent bien le souci du détail de J.J. Abrams sur chaque plan, sa passion pour le beau et la technique remarquable qu’il a à sa disposition. Au vrai, la direction artistique est bien le seul élément qui sauve un tant soit peu cette œuvre, quand bien même la musique signée John Williams, si épique et magistrale dans les épisodes précédents, est bien en deçà de ce qui a pu être proposé auparavant, devenant ici presque anecdotique.

… un récit sans âme

Car l’émotion ne passe pas non plus à travers les personnages dont le développement est ici quasi inexistant tant le récit enchaîne les facilités scénaristiques tantôt burlesques, tantôt caricaturales mais toujours inconsistantes. Convenus, en manque criant d’originalité et presque sans âme, ces derniers sont privés de toute émotion tant chacun des évènements dramatiques du récit est immédiatement renié soit par un twist absurde soit par un trait d’humour potache bien trop récurrent à la sauce Marvel. Dans L’Ascension de Skywalker, les droïdes (et Poe) en sont d’ailleurs la parfaite illustration car totalement relégués au rang de lanceurs de vannes impromptues n’apportant rien au récit.

Quant au Premier Ordre, ils sont peut-être les méchants les moins intimidants du cinéma et paraissent à bien des égards comme une parodie d’eux-mêmes. Pire, les Jedi, dont Rey est l’ultime survivante, ont eux perdu tout leur mysticisme et le mystère qui les entouraient. La jeune femme, sans entraînement complet et sans raisons données, maitrise déjà toute la panoplie des pouvoirs (et plus encore) de ces gardiens de la paix galactique sans que l’on comprenne véritablement pourquoi, et la réponse livrée sur ses origines ne suffit pas à atténuer les éléments douteux qui tournent autour de son personnage.

Photos Star Wars : l'Ascension de Skywalker

Lucasfilm

Un adieu teinté d’une impression de déjà-vu

Alors oui, le film s’attache à livrer une conclusion à la plupart des arcs narratifs de la postlogie ainsi qu’à ceux en suspens de la saga entière, et celle-ci contentera sans doute de nombreux fans à condition de ne pas trop attacher d’importance à l’aspect logique du scénario. Par ailleurs, comme avaient pu le faire les deux épisodes précédents, surtout l’épisode VII, le film laisse une amère impression de déjà-vu et ressemble sous bien des aspects à un remake pas franchement réussi du Retour du Jedi, l’épisode VI paru en 1983. Plus d’action, plus spectaculaire, plus visuel, oui, mais tellement moins Star Wars.

Toujours est-il que l’épopée Skywalker est bel et bien terminée, du moins pour quelques années car la fin, plutôt ouverte, laisse présager que Disney pourrait bien essorer un peu plus sa juteuse licence si le cœur lui en dit. Mais ce sera certainement dans longtemps, et dans une galaxie lointaine, très lointaine…

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