Spotlight - À la découverte des uniformes modernes de la jeune marque française Lownn
Coup de coeur sur ce vestiaire minimaliste et qualitatif, urbain et utilitaire.
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À l’heure où la mode se taille un nouveau costard, Lownn a déjà son idée de l’uniforme moderne. La jeune marque française propose un vestiaire élégant, intemporel par ses – sombres – couleurs mais tendance dans les coupes, où les pièces s’associent sans peine. Présentation en bonne et due forme, entre analyse de la garde-robe et rencontre avec ses créateurs, loin d’être des inconnus sur la toile.
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Loïc Et Swann Joachim. Crédits : Nabile Quenum/The Cut
Derrière Lownn, réside en effet la contraction de prénoms. Ceux de Loïc et Swann, ses designers, des frères jumeaux. Pas banal, au moins autant que le passif des intéressés : si leur patronyme ne vous dit rien, les frangins étaient quelqu’un, le pseudo “Les Frères Joachim”, aux prémices d’Instagram. Influenceurs avant qu’on ait inventé le nom – et le business qui va avec -, ils étaient ce qu’on appelait alors des “blogueurs mode”, parmi les premiers de l’Hexagone. “On a toujours été passionnés de mode, à toujours essayer de nous procurer des produits de qualité, qui sortent du lot“, se remémore Loïc. “Et puis à un moment donné, on a trouvé que ça tournait un peu en rond, on ne se retrouvait plus trop dans ce qui se faisait, embraye Swann. Il y avait un stade limite, où on n’arrivait plus à acheter, tout simplement parce qu’on voulait faire les vêtements !“. La suite est un classique : en consommateurs déçus de l’offre, les deux frères décident de monter leur propre marque pour élaborer les fringues qu’ils voudraient eux-mêmes porter. Lownn.
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Crédits : Julien Soulier
C’est en 2016 qu’ils se lancent, après mûre réflexion sur la direction à donner à leur marque. “On ne voulait pas aller trop vite, aujourd’hui on a passé la trentaine, mais à 25 ans on savait bien que notre style pouvait évoluer. On ne voulait pas lancer une marque pour la changer 5 ans après, ça n’avait pas de sens“, poursuit Loïc. Une fois décidés, les anciens étudiants des Beaux-Arts mettent leur formation en pratique au service de la passion. Dès lors, plus rien ou presque ne filtre sur leur blog ou leurs comptes Insta personnels.
“Inspirations utilitaire et urbain, uniforme minimaliste et fonctionnel”
Le silence est d’or, il respire ici le travail, et le travail bien fait. Il n’y aura qu’à toucher le tissu d’un manteau, constater les finitions soignées d’une chemise ou la coupe d’un pantalon pour s’en convaincre : avec Lownn, on est sur de la qualité – “on fait attention à tout, la coupe, le tissu, les détails ; la laine est italienne, le coton japonais, la fabrication européenne“, éclaire Swann. Du reste, le vêtement se passe naturellement des likes. Lownn se soustrait aux tendances avec un vestiaire élégant et minimal, peu coloré, très noir même mais riche en détails, centré sur l’idée d’uniforme. “La marque prend inspiration sur l’utilitaire et l’urbain. On travaille beaucoup les uniformes, on ne s’habille quasiment que comme ça, avec des ensembles, le haut qui va avec le bas“, continue Loïc. Se déclinent ainsi des pièces qui, si elles “ne sont pas fermées, on peut les porter chics ou confort” pointe à raison Swann, se font écho au point qu’on les image au mieux combinées : la surchemise avec le pantalon en flanelle, le blazer et le bas en laine froide, le cargo et la veste utilitaire. Une invitation au monochrome que seul un manteau à chevrons viendrait troubler.
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Lownn Fw18. Crédits : @ojoz
Le vestiaire est évolutif sans l’être, traduction de l’envie intemporelle des créateurs. “On ne marche pas par thème, comme peuvent le faire d’autres marques. Lownn restera toujours Lownn, avec le côté fonctionnel, uniforme minimaliste. On n’ira pas faire un jean déchiré, ce n’est pas nous. Il faut que ça soit fonctionnel, agréable à porter, confortable“, pointe Loïc. On rajoutera le qualificatif de beau pour parachever la description de Lownn, et de sa garde-robe où il fera bon se lover hiver comme été. Très présente en Asie et seulement distribuée par deux magasins en France malgré l’ancrage parisien de ses fondateurs – Tom Greyhound dans la capitale et Duchatel à Biarritz -, la jeune marque entend développer son carnet d’adresses, notamment dans l’Hexagone. En attendant, elle dispose d’un eshop où on ne saurait trop vous conseiller d’aller jeter un oeil. Parce que s’il faut encore le rappeler, “you can’t go wrong with monochrome“. Et on peut y voir le statement de Lownn.