Les déchets textiles ont augmenté de 811% depuis 1960
Un constat alarmant.
Si c’est la pollution liée aux déchets plastiques qui est au cœur de l’actualité ces derniers temps, la pollution due aux déchets textiles atteint elle aussi des taux records. Selon les données de l’Environnemental Protection Agency, les déchets textiles ont en effet augmenté de 811% depuis 1960…
En 1960, les déchets textiles pesaient 1,7 million de tonnes. Depuis 2015, ils dépassent désormais les 16 millions de tonnes selon les données de l’agence américaine. L’utilisation d’un vêtement, soit le nombre moyen de fois où il est porté, aurait même diminué de 36% au cours de ces 15 dernières années. Des chiffres qui peuvent s’expliquer par une nouvelle manière d’appréhender la mode du consommateur, mais aussi des marques elles-mêmes.
Avec l’apparition de ce que l’on pourrait appeler la “fast fashion”, les vêtements, souvent confectionnés avec des matériaux de moins bonne qualité, ont vu leur durée de vie décliner. Ces derniers résistent moins aux lavages et se retrouvent à la décharge plus rapidement qu’auparavant.
De leur coté, les marques sont également responsables. Burberry, par exemple, s’est notamment retrouvé dans une énorme polémique l’an passé après avoir admis avoir brulé pour des millions de dollars de vêtements invendus. Une pratique qui permet de protéger l’exclusivité et la valeur d’une marque, mais qui ne passe plus à l’heure où l’éco-responsabilité de chacun est (re)devenu un souci majeur pour l’opinion publique. Par ailleurs, de nombreuses enseignes de mode mettent désormais l’accent sur des pratiques bien plus eco-friendly, avec des initiatives plus respectueuses de l’environnement comme l’utilisation de fibres recyclables. Reste à savoir si les chiffres de cette étude auront un nouvel impact pour multiplier les bonnes pratiques.
Et si vous l’aviez manqué, retrouvez l’étude HYPEBEAST qui dresse le portrait du streetwear dans sa globalité.