Zoom sur les trois photographes français finalistes du Festival d'Hyères 2019
Parmi 7 nationalités.
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Du 25 au 29 avril, la villa Noailles accueillera la 34ème édition du Festival d’Hyères, évènement international dédié à la photographie, à la mode et à ses accessoires. Pour cette nouvelle édition dans le Var, 3 français sont en lice dans la catégorie photographie pour remporter le Grand Prix supporté par Chanel. À la clé : 20 000 euros délivrés par la Maison française. Deux expositions collectives seront également présentées à la villa Noailles et dans la Tour des Templiers, ouverte jusqu’au 26 mai. Les dix finalistes seront chargés de photographier deux nouvelles séries dans le cadre du concours : pour le prix Still Life, en utilisant des accessoires et bijoux prêtés par les partenaires du festival, et pour le American Vintage Photography Prize.
À quelques jours du résultat final, zoom sur les travaux des Français Hubert Crabieres, Jean-Vincent Simonet et Elsa & Johanna.
Hubert Crabières – La répétition
“Depuis 2015 je réalise une grande majorité de mes images là où je vis et travaille, à Argenteuil”, explique le photographe sur son site web. Un choix qui le pousse à utiliser la répétition comme source d’inspiration. “La récurrence d’un même espace, sa répétition d’images en images, me permet d’étudier les différentes couches qui organisent et se superposent dans mes photographies“, poursuit Hubert dont le travail photographique repose sur une seule et même série intitulée La Pesanteur et la Grâce, débutée en 2013. “En empruntant le titre du recueil de la philosophe française Simone Weil (1909-1943) j’ai voulu axer ma série sur la relation au modèle et plus largement à l’image photographique”.
Jean-Vincent Simonet – La fusion
Newton disait : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme“. C’est un peu le leitmotiv de Jean-Vincent Simonet qui fusionne images analogiques, techniques numériques, collages et montages. Un travail “imprégné de surcharge, d’exubérance et d’entropie” et dans lequel les corps et décors, la nature et l’artifice viennent s’entrechoquer pour mieux s’épouser.
Elsa & Johanna – L’autofiction
Les deux jeunes femmes se sont rencontrées à la School of Visual Arts de New-York en 2014 et forment depuis le duo Elsa & Johanna. En se mettant en scène sur leurs photos elles s’attellent à déconstruire les clichés. Pour ce faire elles empruntent cette pensée de Sartre : “L’important n’est pas ce qu’on fait de nous mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous“. Fixer l’ironie du monde sur papier glacé.