Jeff Koons et le Centre Pompidou condamnés pour contrefaçon

Nouveau cas de plagiat pour l’artiste.

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L’oeuvre Naked a été créée en 1988, plus de dix ans après Jeff Koons et le Centre Pompidou se sont vus condamnés en appel la semaine dernière à Paris, pour avoir contrefait et exposé cette sculpture s’inspirant largement d’un cliché du photographe français Jean-François Bauret datant de 1975.

Une condamnation qui fait suite à un jugement de 2017 et ”qui condamnait la société Jeff Koons LLC et le Centre Pompidou – où l’œuvre devait être exposée –, à verser 20 000 euros de dommages et intérêts au titre de préjudice moral et patrimonial aux ayants droit du photographe”, détaille Le Monde. On apprend également que la société de l’artist Jeff Koons LLC devra verser 4 000 euros ”à la famille du photographe pour avoir reproduit l’œuvre litigieuse sur son site Internet“. Le Centre Georges Pompidou avait accueilli la sculpture de novembre 2014 à fin avril 2015.


‘Naked’, une sculpture en porcelaine de plus d’un mètre de haut reprenait une photo de Jean-François Bauret, portraitiste français (1932-2014), dans laquelle on y voyait deux enfants debout se tenant la main. Jeff Koons avait ajouté à sa sculpture des éléments de décor tels que des fleurs et un socle en forme de coeur rose.

Déjà condamné pour plagiat

Ce n’est pas la première fois que Jeff Koons est condamné pour plagiat. En 2018 sa société et le Centre Georges-Pompidou avaient été condamnés à verser 135 000 euros pour avoir contrefait et exposé une publicité pour les vêtements Naf-Naf représentant le fameux petit cochon de la marque.

L’avocate des ayants droit de Jean-François Bauret, Me Stéphanie Legrand, s’est de son côté montrée ravie, dans un entretien à l’AFP, que “la responsabilité du Centre Pompidou” ait été “retenue”.  Le Centre d’art parisien avait selon elle ”tenté de se dédouaner, mais les musées doivent être vigilants avant d’exposer, surtout avec le passif de Koons dans le domaine de la contrefaçon” a ajouté l’avocate, pour qui “le musée s’est laissé dicter sa conduite et a perdu toute vigilance”. 

Le bouquet de tulipes de Jeff Koons récemment installé en bas des Champs-Elysées à Paris a lui été récemment vandalisé. 

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