Gucci, Zara, H&M et les plus grandes marques du monde invitées au G7 pour participer au débat environnemental
Pour aboutir à un “fashion pact”.
Alors que les dirigeants des pays les plus riches du monde se réunissent ce week-end à Biarritz pour un G7 très attendu en ce qui concerne les décisions autour du “climat et de la lutte contre le terrorisme”, un invité un peu particulier se joint à la fête cette année : le secteur de l’industrie de la mode. Aux côtés de Donald Trump (États-Unis), Justin Trudeau (Canada), Angela Merkel (Allemagne), Shinzo Abe (Japon), Boris Johnson (Royaume-Uni), Giuseppe Conte (Italie), et l’hôte français, Emmanuel Macron, des 24 délégations étrangères, des représentants du FMI, de l’ONU ou encore de l’OCDE se tiendront donc les plus gros magnats de l’industrie textile.
L’industrie de la mode est la deuxième production la plus polluante au monde
Le groupe Kering (Gucci, Balenciaga, Yves Saint-Laurent, Boucheron…), la maison mère de Zara et H&M, Inditex, et une dizaine d’autres marques vont participer au débat avec l’ambition d’aboutir sur un fashion pact afin de réduire l’impact climatique plus que néfaste de l’industrie de la mode sur la planète. Et il y a urgence car ces dernières années, les déchets liés à l’industrie du textile ont fait un bond de 811%.
Et si cela continue, les experts estiment qu’en 2050, l’industrie sera responsable à elle seule de 25% de l’empreinte carbone mondiale. Notons qu’aujourd’hui, cette industrie est déjà la deuxième production la plus polluante au monde, deuxième utilisateur d’eau de la planète et que, chaque année, elle relâche plus de 500 000 tonnes de microfibres synthétiques dans les océans. Il y a donc matière à réfléchir.
Des consommateurs plus soucieux des pratiques des marques
La prise de conscience du consommateur, bien plus préoccupé par les questions environnementales et qui n’hésite plus à épingler les marques quand elles usent de pratiques néfastes pour l’environnement, pousse également le secteur de la mode à changer son mode de fonctionnement. Si certaines marques ont déjà annoncé œuvrer pour une production plus eco-friendly comme le groupe Inditex par exemple qui assure que d’ici à 2025, 100% de ses collections seraient constituées à base de tissus durables, l’initiative doit être collective pour avoir un impact réel sur le long terme. Un impact qui doit se ressentir non pas seulement dans les magasins mais aussi auprès des usines et des fournisseurs disséminés dans le monde entier.
Recyclage plus efficace des textiles et des fibres, production moins polluante, meilleure durabilité des produits, système de livraison plus respectueux de l’environnement, les engagements à prendre sont nombreux. Le chantier est énorme et les décisions qui découleront de ce week-end pourraient changer la face de l’industrie de la mode dans le monde. Les plus grosses sociétés de la mode ont le week-end pour trouver des solutions collectives. Affaire à suivre.