Sa signature avec Jordan, ses objectifs, Paris en toile de fond... Rencontre avec Jayson Tatum, la star montante NBA des Boston Celtics

Timide mais sûr de lui. Ambitieux mais pas pressé.

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Il y a pire, comme première visite. Perché sur le toit du Printemps Haussmann, Jayson Tatum savoure pleinement un instant découverte de Paris. Ignorant les flashs autour de lui, le jeune ailier des Boston Celtics dégaine son téléphone pour immortaliser le panorama. “Amazing“, lâche-t-il en venant s’asseoir à nos côtés. S’il nous dit apprécier la ville, le basketteur n’a cependant pas eu le temps d’en profiter. Pas de tourisme, pas de défilé de la Fashion Week, comme ont pu le faire d’autres joueurs NBA, à l’instar de Russell Westbrook ou de son coéquipier Jaylen Brown. “J’aime beaucoup Paris de ce que j’en ai vu, mais je suis arrivé seulement vendredi assez tard, et j’avais pas mal de choses à faire“, nous assure-t-il. Il avait beaucoup à faire, et pour cause : la veille de notre rencontre, le vendredi 21 juin, Jayson Tatum a été intronisé comme nouvel ambassadeur de la marque Jordan.

Photo Jayson Tatum

“Jordan, c’est le nom de Michael, le meilleur de tous les temps”

Pour un basketteur, qui plus est de son jeune âge de 21 ans, rejoindre le giron du Jumpman n’est pas rien. “C’est vraiment très spécial de rejoindre Jordan, témoigne-t-il. Parce que Jordan, c’est le nom de Michael. Il est le basket, le meilleur joueur de tous les temps. C’est vraiment un immense honneur que de représenter la marque, je suis vraiment très heureux de faire partie de la famille Jordan“. Une joie qu’on pourrait lire trop démonstrative, mais sincère à la vue des images de la veille à la House of Jordan, espace installé dans le centre de Paris pour dévoiler les nouvelles collections de la marque, dont la collab avec le PSG. Comme un gamin, Tatum y arborait un sourire jusqu’aux oreilles, continuel sur les quelques minutes de sa présence. Peut-être bien parce qu’il a été présenté par Michael Jordan en personne. “C’est fou, là encore, j’arrive pas à y croire“, glisse-t-il sur cette anecdote. La veille il n’était pas avare en sourires, à cet instant, il l’est en mots.

Photo Jayson Tatum

Malgré ses 2,03 mètres, Jayson Tatum paraît timide. La fatigue peut-être, après l’avion, la présentation Jordan, une salutation au Citadium adjacent, le tout en marge d’une apparition au Quai 54 dont il a revêtu un short de la dernière collection. Mais dans cette modestie apparente, le jeune homme apparaît sûr de lui. Quand on lui demande s’il se sent le représentant de la nouvelle génération de talents NBA au sein de la team Jordan, il n’hésite pas une seconde. “Oui, j’ai ce sentiment. De représenter une nouvelle vague“, déclare-t-il. Il était en effet le plus jeune du parterre de représentants du Jumpman venus à la fête parisienne, entre les Carmelo Anthony, Russell Westbrook, Kemba Walker ou Blake Griffin. Le futur de la team Jordan, c’est lui. Le futur de la NBA, peut-être aussi.

“Je veux laisser une empreinte”

Jayson Tatum sort d’une saison de Sophomore accomplie. 15,7 points, 6 rebonds, 2,1 passes décisives. Et il aspire à bien mieux. Au moment d’évoquer ses ambitions, il n’hésite pas à parler titre, MVP ou Hall of Fame. “Je veux laisser une empreinte, synthétise-t-il. J’aimerais qu’on se souvienne de moi“. De la mesure dans l’ambition, il situe comme prochaine étape immédiate l’amélioration personnelle, “et un premier All Star Game“. Avec l’espoir d’accomplir ces objectifs sous le maillot des Celtics, un club qu’il aime, d’un amour qu’il confirme “réciproque“, comme l’induirait cette rumeur qui voudrait que ses dirigeants aient récemment refusé de l’inclure dans un échange pour obtenir le top player Anthony Davis. “J’espère rester longtemps à Boston“, lâche-t-il, “impatient” d’en découdre la saison prochaine, alors que celle qui vient de s’achever s’est avérée décevante collectivement.

Photo Jayson Tatum

À défaut de pouvoir taquiner la gonfle à Paris, Tatum a donc pu aller assister par la suite au Quai 54 où il était l’un des juges du concours de dunks, un événement dont il connaît l’importance, qu’il voit symbolique de l’intérêt du public français pour son sport. “C’est ma première fois ici, mais je ressens l’amour du public français“, confie-t-il avant de rejoindre le tournoi de streetball sous la Tour Eiffel. L’occasion de voir de près au moins un des fleurons du patrimoine parisien et français dans son séjour express. Mais sur les découvertes non plus, Jayson Tatum n’est pas pressé. Il nous le dit, le regard toujours accroché ailleurs, vers le lointain. “Paris, je reviendrai“.

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