"Je suis un peu naïf" - Virgil Abloh clarifie son "streetwear is dead"

“L’automne dernier, j’ai fait une entrevue où une citation a été prise hors contexte; mon sentiment était que le streetwear allait mourir”, commence Virgil Abloh dans un entretien pour Vogue. Le designer Homme de Louis Vuitton a tenu à expliquer plus en détails sa pensée qui avait alors résonné comme une onde de choc.

“Je suis tellement novice, je ne me rends pas compte que les choses peuvent même aller aussi loin. Je suis un peu naïf de cette façon. C’était littéralement moi dans ma cuisine qui ne faisait que réfléchir à ce que je pensais. Je ne l’ai pas dit pour que ça divise”, explique tout d’abord Abloh.

Le designer profite de sa collaboration avec Nigo pour redonner un peu de contexte à ses propos. “Si on fait par exemple référence à Nigo – si vous parlez à quelqu’un qui est dans le streetwear depuis 15 ans, il a toujours eu ce type de neuf vies, mourir et revenir, et mourir et revenir. Il y a tellement de marques, de magasins et de détaillants streetwear de première génération. Le marché n’était pas aussi dynamique qu’aujourd’hui, alors ceux là, ceux de cette première génération ils ont du fermé leurs portes et les gens ne s’en souviennent pas. Nigo a déjà eu des projets; il a beaucoup de marques, beaucoup d’identités dans le streetwear. Ce que je voulais dire par «ça va mourir», c’est que de nouvelles choses comme la couture, le tailoring de la part de gars comme Nigo et moi naîtront de cette régénération”.

Un retour sur les propos qu’il avait tenu pour Dazed : “Je dirais vraiment qu’il va mourir, vous voyez ? Son temps est terminé. Genre, encore combien de t-shirts peut-on posséder, encore combien de hoodies, encore combien de sneakers ?”. 

Qu’on se le dise le streetwear ne mourra jamais, il évoluera. Aussi simple que ça.