Comment le rap marocain voyage à travers les frontières pour tenter de devenir mainstream
Une soif d’émancipation mis en lumière dans le documentaire “Crossing Borders”.
Dans un documentaire de 37 minutes le collectif NAAR met en image l’évolution du rap marocain contemporain. “Selon l’opinion populaire, nous vivons dans une société post-culturelle. Là où les frontières, à la fois mentales et géographiques, sont obsolètes. Où des artistes de tous les pays peuvent travailler dans le monde entier. Où toutes les cultures s’influencent les unes les autres. Sauf que nous ne vivons pas vraiment dans une société post-culturelle. Selon leurs pays d’origine, les artistes n’ont pas les mêmes chances”, détaille le crew dans un Manifesto posté sur son site internet.
“La concurrence est inégale et les artistes ne sont pas sur un pied d’égalité. Par conséquent, toutes les cultures ne peuvent pas influencer le monde au même niveau” ajoute NAAR avant de conclure sur les intentions de ses membres : “NAAR est un collectif indépendant qui cherche à rendre le postculturalisme possible. Pour de vrai“. Alors pour que les frontières deviennent réellement poreuses NAAR a décidé de documenter sa soif d’émancipation en réunissant certains de ses membres devant la caméra. Ceux là même qui viennent de dévoiler l’album SAFAR en collaboration avec les artistes français Koba LaD, Dosseh, Lomepal mais aussi le canadien Jazz Cartier et l’américain Amir Obé.
Le documentaire est à découvrir ci-dessus et l’album SAFAR à écouter en streaming ci-dessous :