Bien Avant La Combinaison De Serena Williams, Voici Toutes Les Tenues Qui Avaient Créé La Polémique À Roland Garros

Les polémiques vestimentaires, un grand classique aux internationaux de France.

Pour son grand retour à Roland Garros, Serena Williams a arboré une combinaison Nike “catsuit”. Si la tenue a été plébiscitée par le public et les spécialistes pour son esthétique ou sa technicité, quelques mois plus tard, voilà qu’elle crée la polémique : sur la base de ce qu’ils voient comme une énième “fantaisie”, des dirigeants du tennis tricolore, le directeur de Roland Garros Guy Forget en tête, disent plancher sur un dress code. S’il y a de quoi se questionner sur les raisons des critiques sur la tenue de Serena ou sur le futur cadre du règlement, force est de constater que cette polémique vestimentaire n’est pas la première du côté de la Porte d’Auteuil. De nombreux exemples montrent que de tout temps, les tenues s’éloignant un peu trop de la norme ont fait jaser.

La jupe plissée de Suzanne Lenglen, années 20

 

Photo Andre Agassi

 

Roland Garros planche sur un dress code, mais la liberté qu’il octroyait en termes de tenues a participé à l’émancipation féminine dans les années 20. Et ce, par le biais de la légendaire Suzanne Lenglen. Sous la houlette du créateur Jean Patou, la championne troque durant cette période la robe longue et le chapeau en vigueur, pour une jupe plissée laissant apparaître ses genoux ainsi qu’un turban. La tenue choque (ces messieurs), mais c’est une révolution qui se propagera dans tout le petit monde du tennis.

La touche Ted Tinling avec Françoise Dürr, années 60

 

Photo Andre Agassi

 

Autre avancée notable dans les années 60, et revendiquée encore une fois par le tournoi, celle impulsée par le créateur britannique Ted Tinling, qui rompt avec les canons de son époque pour dessiner de nouvelles silhouettes, plus près du corps, allant parfois jusqu’à laisser entrevoir les dessous. Cette tenue de Françoise Dürr portée sur la terre battue de Roland Garros a dû en choquer plus d’un (messieurs encore).

Le short en jean et le fluo d’Andre Agassi (1988 et 1990)

 

Photo Andre Agassi

 

Il n’y a pas que les dames qui ont choqué sur les courts de la Porte d’Auteuil. Dans sa jeunesse, Andre Agassi a multiplié les excentricités capillaires et vestimentaires, et a notamment choqué le public de Roland avec un short en jean, arboré pour la première fois en 1988. Il récidivera deux ans plus tard, en repoussant les limites avec des touches de fluo rose… et une perruque !

Le t-shirt de Gustavo Kuerten (1997)

 

Photo Andre Agassi

 

Le tennis est habitué aux couleurs sobres. Même si le sulfureux Andre Agassi était déjà passé par là, rares étaient les joueurs à oser les tenues colorées dans les années 90. Gustavo Kuerten, l’un des futurs chouchous du public parisien, s’est révélé à Roland en 1997 grâce à son jeu enthousiasmant et ses succès, autant que par ses tenues bariolées et notamment son t-shirt jaune Diadora. Les médias de l’époque assuraient que le public était conquis, mais les organisateurs français un peu moins…

Le pantacourt de Rafael Nadal (2005)

 

Photo Andre Agassi

 

Rafael Nadal a régné quasi-continuellement sur Roland Garros depuis sa première apparition sur la terre battue française en 2005. Cette année-là, le public découvre un joueur au caractère déjà bien trempé, à l’immense talent… et à la tenue particulière. Le pantacourt de “Rafa”, entré dans la légende depuis, a suscité des débats au sein des organisateurs de Roland en marge du tournoi, comme le relate Le Parisien.

La robe de Venus Williams (2010)

 

Photo Andre Agassi

 

Plus grosse discussion, celle suscitée par l’aînée des sœurs Williams en 2010. Avec sa robe en dentelle rouge et noire, très décolletée et agrémentée de volants qui laissaient transparaître des dessous couleurs chair, une partie du public avait frissonné. Là encore, une Williams avait dû commenter sa tenue. “C’est vrai que les tenues en dentelle sont un petit peu inédites, je voulais le faire depuis longtemps. C’est agréable à porter. Et c’est très agréable pour moi de dessiner des vêtements qui semblent avoir du succès“, avait-elle assuré. La robe en question étant issue de sa propre marque, EleVen, beaucoup ont aussi crié au coup de com’ destiné à la faire connaître. Une critique qui reviendra beaucoup.

Les chaussettes (entre autres) de Bethanie Mattek-Sands (2011)

 

Photo Andre Agassi

 

Elle n’est pas la plus connue des joueuses américaines, mais Bethanie Mattek-Sands s’est fait un nom sur les courts, et ce, justement grâce à ses tenues. Sanctionnée en 2005 pour avoir porté un chapeau de cow-boy lors de l’US Open, elle a gratifié les spectateurs de Roland de plusieurs extravagances, comme en 2011, lorsqu’elle est apparue sur les courts avec des chaussettes noires lui montant jusqu’aux genoux et un maquillage façon foot US. Plus folklorique que polémique, “Mattek” a toujours réédité ses expérimentations vestimentaires à travers le monde. Et tant pis pour les amendes !

Le short “pyjama” de Stan Wawrinka (2015)

 

Photo Andre Agassi

 

Vainqueur du tournoi en 2015, le Suisse Stanislas Wawrinka s’est fait remarqué tout au long de la quinzaine pour son short à carreaux. Élaboré par son sponsor Yonex, il était pour ainsi dire grandement moqué, héritant au final du qualificatif de “pyjama”. ”Les marques osent beaucoup plus, pas toujours dans le bien, pas toujours dans le bon goût“, réagira le joueur auprès de RTS après le tournoi. Pas si dérangeant pour Yonex, qui après la salve de critiques, a croulé sous les demandes pour le fameux short et l’a réédité en édition collector. Et pas si gênant pour Roland Garros non plus, finalement : le short est entré illico au musée de la FFT. Peut-être que la fantaisie était encore bienvenue ?

Le motif zébré des Jo-Wilfried Tsonga, Kristina Mladenovic, Simona Halep… (2016)

 

Photo Andre Agassi

 

Le fait qu’une pièce puisse attirer l’attention sur une marque et faire vendre n’est en tout cas pas passé inaperçu. Dès l’édition suivante, en 2016, adidas équipe ses protégés de tenues zébrées. Ils les portent toutes, sous diverses formes, tout au long de la compétition. “Le t-shirt me plaît, c’est le plus important. Tu as toujours des gens qui aiment, d’autres qui n’aiment pas. Le plus important, c’est que ça fasse parler“, estimait alors Tsonga, pointant l’objectif à peine voilé de la marque aux trois bandes : oser, dérouter, faire parler. Justement LE phénomène que les organisateurs de RG veulent endiguer, Guy Forget ayant déclaré qu’il voulait encourager les équipementiers à miser sur l’élégance avant tout. Affaire à suivre.

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