Toutes Ces Fois Où Supreme A Rendu Hommage Au Cinéma
Pas de doute, Supreme est cinéphile.
Supreme a sorti cette semaine une collection autour de la saga de films d’horreur Hellraiser. Une sélection qui a fait réagir fans et observateurs, qui n’en sont plus à une surprise près venant de la marque au box logo. Coutumière du contre-pied, elle est pourtant tout aussi familière des références cinématographiques, y compris obscures. Zoom sur ces pièces et collections orientées grand écran, qu’elles aient été hommages, ou inspirations.
Avec ses t-shirts hommages, de “Taxi Driver” à “La Cité de Dieu”
Supreme a fait référence au cinéma dès sa première collection, en 1994. Sa sélection de trois t-shirts comprenait ainsi un imprimé au portrait de Travis Bickle, personnage principal du film “Taxi Driver” campé par Robert De Niro. Au côté du désormais fameux “box logo tee” et de l’”Afro Skater”, ce modèle est devenu culte, au point d’être réédité en 2014 pour les 20 ans de la marque.
Entre-temps, Supreme a eu l’occasion de reprendre cette idée d’hommage cinématographique, intégrant ponctuellement de nouveaux t-shirts pleins de références dans ses propres collections. A l’occasion d’une collaboration avec SSUR en 1999, il sort par exemple un tee à l’imprimé tiré de la scène finale de “White Heat“, film noir datant de… 1949. Dans la même veine, on trouvera un King Kong tee du film éponyme de 1976, un autre inspiré du “Nosferatu” de 1922, du “Magicien d’Oz” de 1939, de l’”Orange Mécanique” de Stanley Kubrick, de “L’Exorciste“… jusqu’à un film plus récent, “La Cité de Dieu“.
Avec des collections complètes, de Disney jusqu’à “Hellraiser”
Plus que des pièces isolées, Supreme a tenu à des hommages plus prononcés par le biais de collections complètes, à l’instar de ce qu’il vient de produire pour Hellraiser. Une démarche plus récente dans l’histoire de la marque, qui a débuté avec Ralph Bakshi autour des visuels de son film animé “Coonskin” en 2008. La marque récidivera avec “E.T.” en 2015, puis les “Akira” et “Scarface” en 2017.
Mais le plus beau témoignage est forcément dirigé au film “Kids“, sorti en 1995. Une oeuvre intimement liée à l’histoire de Supreme : un certain nombre de ses acteurs avaient été castés au sein même de la boutique de Lafayette Street, tandis que la réussite du film, qui avait défrayé la chronique à sa sortie, avait grandement contribué à faire connaître la marque. James Jebbia lui a rendu hommage par le biais d’une collection célébrant ses 20 ans. Notons que parallèlement, le réalisateur du film Larry Clark a collaboré avec le box logo à deux reprises (2005, 2010), de même que l’un des scénaristes, Harmony Korine, a eu droit à son t-shirt en 2011, au sein d’une collection signée… du réalisateur David Lynch.
Au-delà des œuvres, Supreme a aussi collaboré avec des sociétés de grande ampleur. En 2009 et 2011, il a ainsi réalisé des collections Disney, tandis qu’Universal Studios lui a permis d’utiliser les visuels de ses monstres pour une capsule spécial Halloween 2010.
Avec les portraits de cinéastes
New York fait évidemment partie de l’ADN de Supreme. Raison pour laquelle James Jebbia doit se sentir proche du cinéaste Woody Allen, qui y a ancré l’essentiel de son oeuvre (“Annie Hall“, “Manhattan“, “Coups de feu sur Broadway“…). Le réalisateur a donc fait l’objet d’un portrait tee en 2001, manière de saluer un amoureux de sa ville. Dans le même registre visuel, un tee Charlie Chaplin verra le jour deux ans plus tard.
Avec un tee citation, pour “Les Affranchis”
L’hommage cinématographique de Supreme peut également revêtir un aspect typographique. Grand fan de films de gangsters, James Jebbia a ainsi tiré une citation des “Affranchis” de Martin Scorsese (1990) pour en faire un autre t-shirt. “Pour moi, être un gangster, c’était mieux qu’être président des Etats-Unis“, déclare un personnage au début du film, note d’humour bien captée par le box logo. Lequel s’inspirera à l’occasion d’un visuel de ce film pour créer… son motion logo. Outre les hommages, le cinéma est aussi une source inépuisable d’inspiration pour la marque.
A en croire le compte Instagram supreme_copies, qui recense toutes ses influences, Supreme aurait imité des tenues portées par Bill Murray dans une comédie des années 70, Will Smith dans “Le Prince de Bel-Air“, mais aussi par un second rôle des “Soprano” pour un polo à motifs flamants roses, ou un figurant d’une réalisation avec Bruce Lee. Voilà des sujets d’interprétations. La certitude, elle, réside dans le fait que le cinéma est au cœur de l’histoire de Supreme.
