6ix9ine condamné à 24 mois d'emprisonnement
Tout ce qu’il faut retenir du procès.
Ce mercredi 18 décembre, Daniel Hernandez, plus connu sous le nom de Tehaski 6ix9ine, passait devant le tribunal afin d’entendre le verdict de ce procès qui tient en haleine les fans et les médias depuis de nombreux mois.
47 chefs d’accusation retenus contre 6ix9ine
En novembre 2018, le rappeur était arrêté par le FBI pour son implication dans le gang new-yorkais des Nine Trey Gansta Bloods mais aussi pour racket, possession d’armes à feu et trafic de drogue. Au total, ce sont 17 chefs d’accusation qui étaient retenus contre Daniel Hernandez qui faisait alors face à 47 années d’incarcération.
Une durée qui pouvait être allégée voir supprimée suite à sa collaboration avec les autorités lors de laquelle le rappeur a identifié plusieurs membres du gang tout en témoignant sur différents crimes auxquels il a pu assister. 6ix9ine avait même adressé une lettre au juge pendant ses 13 mois d’emprisonnement pour expliquer ses actions et exprimer ses regrets.
“Je veux inspirer la jeunesse, il n’est jamais trop tard pour changer”
Ce 18 décembre, la Cour du South District de New-York accueillait donc le procès de Daniel Hernandez présidé par le Juge Engelmayer. Après rappel des faits et examen des preuves existantes, l’avocat de 6ix9ine Me Lance Lazzaro s’est avancé afin de faire le pladoyer du jeune rappeur, mettant notamment en avant une enfance difficile et des relations problématiques avant d’appeler le juge à la clémence : “Ce n’est pas un mauvais garçon. Si vous lui donnez une seconde chance, je pense que vous ne le reverrez plus.”
Lazzero: When you get to know him, he’s not a bad kid. If given a second chance by your Honor, I believe you will never see him again. I’m asking for Time Served and three years of supervised release.
— Inner City Press (@innercitypress) December 18, 2019
Après avoir remercié l’avocat, le Juge a donné la parole à Daniel Hernandez qui lors d’un long dialogue a une nouvelle fois confessé ses crimes tout en assumant ses responsabilités : “Je ne suis pas une victime. Je me suis mis dans cette position depuis le premier jour. C’était ma décision.” Il a exprimé des regrets quant à ceux qu’il a fait souffert, s’excusant auprès d’eux et de leurs familles. Le rappeur a ensuite partagé son souhait de changer et d’être un message d’espoir pour les jeunes qui l’écoutent : “Je veux inspirer la jeunesse, il n’est jamais trop tard pour changer”.
Hernandez: I failed these people. They believed in Daniel Hernandez. I was too busy making the negative image in my 69 persona. I know God has a bigger plan for me. I want to inspire the youth that it never too late to change.
— Inner City Press (@innercitypress) December 18, 2019
24 mois d’emprisonnement pour 6ix9ine
Si quelques spécialistes et médias annoncaient que Daniel Hernandez serait un homme libre à la fin de ce procès, le Juge Engelmayer n’était pas de cet avis : “Votre conduite est trop dangereuse et égoiste pour que 13 mois d’emprisonnement soient raisonnables. Vous ne serez pas libre aujourd’hui.” Le magistrat a ensuite mis en lumière la violence des actes du rappeur, ses demandes d’assassinat (notamment son action punitive envers Chief Keef) et son implication active au sein des Nine Trey Gansta Bloods : “Vous prétendez que vous vous “êtes stupidement mélangé avec des membres du gang”, mais c’est plus que ça. Ces attaques n’auraient pas eu lieu sans vous.”
Judge Engelmayer: However, I cannot agree with your counsel that time served it appropriate. In my judgment, your conduct is too violent and selfish to make 13 months reasonable. You will not be going free today.#Breaking
— Inner City Press (@innercitypress) December 18, 2019
Après avoir revu l’entièreté des faits et souligné que la collaboration du rappeur lui a permis de gagner “des années de liberté”, le Juge Engelmayer a ensuite annoncé une peine d’emprisonnemment de 24 mois, dont 13 ont déjà été servis, suivie par 5 ans de liberté surveillée. Daniel Hernandez devra également s’acquitter d’une amende de 35,000$ et de 3000 heures de travaux d’intérêt généraux après sa libération.
