Pour Les 20 Ans De La Nike Tn, Ils Racontent Leur Histoire Avec La Requin, Episode 5 : Didier Trouvé

Afin de célébrer les 20 ans de la Nike Tn, nous sommes partis à la rencontre des amoureux de la requin. Depuis sa naissance en 1998, la Air Max Plus a su traverser les époques et chausser les banlieues de l’hexagone avec audace avant d’envahir les silhouettes des Fashion Week du monde entier. Le cinquième épisode de cette série consacrée à la version parisienne du modèle iconique nous amène à la rencontre de Didier Trouvé, Store Manager de la boutique Sneakersnstuff de Paris depuis 2 ans maintenant. Passionné de sneakers et baignant dans cette culture depuis plus de 20 ans, il nous accueille dans son antre de la rue Réaumur pour partager son point de vue sur la place de la Tn dans ce marché très concurrentiel et nous raconter son histoire avec la requin.

Depuis quand es-tu fan de sneakers ?

Ça fait un moment parce que je ne suis plus tout jeune (rires). Je pense que Michael Jordan a beaucoup contribué à la naissance de cette culture autour de la sneakers et je fais partie de la génération qui a grandi avec cette icône du sport et de la mode. Je suis tombé dans cette culture quand j’avais 12 ou 13 ans et depuis je suis un grand passionné de sneakers.

Que représente la Nike Tn pour toi ?

Je trouve ça bien que Nike lance une édition parisienne de la Tn car Paris en est le centre névralgique depuis sa sortie. C’est une paire iconique qui a marqué son temps et qu’on en soit fan ou pas, la Tn ne laisse jamais indifférent. Elle est vraiment unique par sa faculté à évoluer à travers les années, sans communication ni marketing, elle mène sa vie de manière totalement indépendante.

Elle a longtemps été estampillée “kaïra” avant de disparaître puis de revenir aux pieds des fashionistas lors des dernières Fashion Week. C’est vraiment une paire qui fait sa vie comme elle l’entend.

“Paris était plus que légitime pour avoir sa propre paire.”

Qu’est ce que ça signifie de porter une Tn ?

Si tout le monde portait des Converse ou d’autres modèles assez abordables en terme de prix, la Tn faisait figure d’objectif à cause de son coût élevé. Quand on portait une Tn, ça faisait tout de suite la différence. Elle coûtait 1200 francs et le Foot Locker de Châtelet faisait office de destination référence en terme de requin. Je pense que le magasin a fait les meilleurs chiffres de son histoire à cette période.

Quelle était ta première paire de Tn ?

J’aime beaucoup le denim donc j’ai eu celle en jeans que je portais avec un baggy (rires). Je n’ai pas été un grand suiveur de l’évolution de la Tn mais j’ai toujours trouvé surprenant que ce soit une chaussure de running qui a eu beaucoup d’usages, sauf celui de la course à pied.

C’est très difficile de trouver quelqu’un qui n’a pas d’avis sur la Tn et c’est justement sa force. Dans un milieu aussi concurrentiel que la sneakers, c’est très important d’avoir une identité forte et c’est le cas de la Tn. C’est une des rares paires qui a un nom qu’on n’utilise jamais, la Air Max Plus, et qu’on appelle toujours par ses autres noms à savoir la requin ou la Tn.

Que penses-tu de l’évolution de la requin ?

En général ce sont les marques qui définissent l’évolution d’un modèle grâce au marketing, la communication etc… La requin a évolué toute seule et s’est adaptée à son époque de manière indépendante. Quand le style de “caillera” des années 2000 est revenu à la mode, la requin a chaussé tous les adeptes de cette tendance. C’était assez fabuleux de voir des filles porter des maillots de foot et des joggings, avec des Tn aux pieds avant les défilés. En tant que passionné de sneakers, ce n’est pas ma paire préférée, mais elle a marqué l’histoire et elle ne laisse jamais indifférent.

Quel est ton avis sur l’édition parisienne ?

Je pense que c’était important de faire une paire dédiée à Paris car je doute qu’une autre ville ait portée la Tn d’une manière aussi singulière. Je trouve que l’association des deux coloris iconiques est réussie et que ça donne une paire racée. Paris était plus que légitime pour avoir sa propre paire.