Tout ce qu’on sait déjà sur la timeline de « ICEMAN » de Drake
On revient sur tous les moments clés que Drake a semés depuis l’été, alors que l’année se termine et prépare le terrain au dégel final de son prochain projet.
Le rollout 2025 de Drake pour ICEMAN tient moins de la campagne marketing classique que d’un véritable opéra cinématographique en plusieurs chapitres. Après la sortie, le jour de la Saint‑Valentin, de son projet R&B commun avec PARTYNEXTDOOR, $ome $exy $ongs 4 U, puis de leur tournée européenne « $ome $pecial $hows 4 U », Drake a amorcé un retour solo froid, millimétré. En mixant livestreams ultra‑conceptuels, performances à l’échelle mondiale et partenariats avec des mastodontes du luxe et du lifestyle, le boss d’OVO a transformé son neuvième album studio solo en événement culturel étalé sur toute l’année.
Phase I : Le dégel estival
Cette ère s’est officiellement ouverte pendant le week‑end du 4 juillet avec la première de « ICEMAN Episode 1 ». Ce premier livestream montrait Drake au volant d’un camion‑glacier entièrement brandé sillonnant Toronto, avant qu’il ne s’installe dans un entrepôt pour dévoiler le lead single, « What Did I Miss? ». La dynamique s’est immédiatement poursuivie avec sa résidence de trois soirs en tête d’affiche au Wireless Festival de Londres, du 11 au 13 juillet, où il a livré des sets retraçant toute sa carrière, consacrant le Royaume‑Uni comme base principale de ce rollout. Le 25 juillet, « ICEMAN Episode 2 » est arrivé, dévoilant la collaboration aux saveurs caribéennes « Which One » avec Central Cee, resserrant un peu plus encore le pont entre Toronto et Londres.
Phase II : La grande glaciation
Au pic de l’été, le rollout a glissé vers un symbolisme très haut de gamme et des textures sonores plus sombres. Début août, Drake a dévoilé une chaîne ICEMAN sur‑mesure signée Eric the Jeweler, un pendentif pavé de diamants doté de véritables portes de congélateur, érigé en totem physique de la persona « froide » du projet. Cette esthétique s’est encore intensifiée début septembre avec « ICEMAN Episode 3 », qui a révélé le titre sombre « Dog House », produit par BNYX, avec Yeat et Julia Wolf. Tout au long de l’automne, Drake s’est adonné à un jeu de pistes cryptique sur les réseaux sociaux, teasant l’arrivée de l’album via des clins d’œil aux X‑Men — où le scénariste de comics Mike Carey a décrit un jour Iceman comme « d’une honnêteté dévastatrice. Il exprime toujours très directement ses émotions et ses pensées » — et, bien sûr, à des figures sportives de légende comme l’icône NBA George Gervin ou le combattant de l’UFC Chuck Liddell, tous deux surnommés « Iceman ». On y décèle aussi un clin d’œil aux hivers polaires du Canada, qui vient encore ancrer la mythologie de cette grande glaciation.
Phase III : La cristallisation finale
Le rollout a atteint son climax thématique le 12 décembre avec la sortie de la collection OVO x Marvel. Alors que les fans s’attendaient à un clin d’œil frontal au mutant Bobby Drake (aka Iceman), la capsule a misé sur une galerie d’anti‑héros plus rugueux, parmi lesquels Venom, Wolverine, Ghost Rider et Doctor Doom. En choisissant délibérément de ne pas proposer de pièce dédiée à « Iceman », Drake a évité la ficelle marketing la plus évidente, préférant garder son public en éveil tout en entretenant subtilement la « connexion Marvel » à travers le branding ICEMAN au sens large. Au moment où ces lignes sont écrites, l’industrie reste en état d’alerte maximale : le climat de trahison et de domination à l’échelle mondiale étant désormais posé, la scène est prête pour que Drake « décongèle » enfin l’intégralité du projet face à un public global.



















