Koché se questionne sur les diktats de la mode dans son nouveau film "Phantom of the Arena"

Après une présentation de la collection Automne/Hiver 2019 à l’Accor Hotels Arena, Koché nous présente cette fois une vidéo tournée en marge du show de la Fashion Week. Des mannequins Koché viennent hanter les couloirs vides de l’immense stade, alors qu’une voix féminine prodigue instructions et préceptes.

On y suit une jeune femme déambulant dans les grands corridors de l’Arena, se retrouvant au milieu du stade, où des footballeuses disputent un match. Et c’est à ce moment que des mannequins vont traverser le terrain de foot, belle allégorie de la marque Koché et de son travail avec les équipements sportifs qu’elle emploie dans ses créations.

Le mini film “Phantom of the Arena” – de 17 minutes – ne nous montre pas seulement de belles silhouettes, car la voix nous invite à nous questionner sur l’éternel recommencement. En effet, la jeune fille se réveille plusieurs fois au même endroit, dans une sorte de jour sans fin inversé, et nous renvoie au temps qui passe, et aux boucles qui se perpétuent. En utilisant la métaphore du serpent qui se mord la queue, ou Ouroboros, et l’idée d’un éternel retour, le réalisateur Kevin Elamrani-Lince pose ici une des problématiques qui domine la mode : les diktats des calendriers et des collections. Les astres ont des trajectoires circulaires, les étoiles également, qu’en est-il des hommes, et par extension qu’en est-il des modes ? Sommes-nous en train de répéter sans cesse le passé ? Toutes ces questions que la vidéo soulève, et qui permettent de s’y arrêter un instant pour réellement les considérer. À l’heure où l’on repense les modes de fabrication et de consommation, la vidéo met en lumière les réflexion toujours bienvenues autour de ce vaste sujet. Le réalisateur voulait un lieu antique, un stade, reflet d’un passé toujours actuel, et à travers ce lieu, y incorporer un peu de science-fiction – notamment à travers la voix répétitive, pour un film intemporel au message universel.

La vidéo est entrecoupée d’intermèdes musicaux, dont une reprise du tube “l’Amore Disperato” de 1983 de Nada Malanima par Vickie Chérie et Arthur Brouns, ainsi qu’un morceau exclusif de Maud Geffray “Païens”. La musique de la partie danse revient à l’artiste Qoso, tandis que le reste de l’habillage musical est signé Krampf (des Casual Gabberz) à qui l’ont doit également la VJ des écrans du stade.

Retrouvez le film “Phantom of the Arena” ci-dessus. Et ne manquez pas la nouvelle collection Automne de Koché ici.