"Look Mom I Can Fly", une plongée intime dans l'univers survolté de Travis Scott

Tout ce qu’il faut retenir du documentaire Netflix.

Musique 

Après une riche année 2018 et la sortie d’Astroworld qui a propulsé Jacques Berman Webster II, aka Travis Scott, au rang des très grandes superstars du hip hop, c’est un euphémisme de dire que les fans du rappeur texan de 28 ans attendaient avec impatience la sortie de son documentaire Look Mom I Can Flysorti ce 28 août sur Netflix. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le métrage réalisé par White Trash Tyler, sincèrement intimiste dans sa mise en scène d’un Travis Scott encore jamais vu sous cet angle, laisse les spectateurs en émois durant un peu plus d’une heure. En même temps, qui pouvait douter de l’intensité et du côté passionné que mettrait Travis au moment de raconter les chroniques de son succès ? Compte rendu.

L’enfance de Travis Scott en fil rouge

Les premières minutes donnent le ton d’entrée de jeu. À l’image un Travis Scott confie ses impressions sur son Astroworld depuis le siège d’un rollercoaster“Je pense que parfois dans la vie il faut être extrême”. Travis Scott solidement harnaché au siège d’une montagne russe, n’est-ce pas là une représentation idéale des derniers mois du rappeur ? Une extrême montée en puissance mise en abîme à l’écran par des images des lives déchainés de l’artiste en pleine connexion avec ses ragers. Une exaltation qui le poussera à finir quelques heures en prison pour incitation à l’émeute dans la ville de Rogers en Arkansas en mai 2017 à la fin d’un concert. Un épisode illustré dans le documentaire.

L’ensemble du récit de Look Mom I Can Fly est guidé par le fil rouge des flashbacks de son enfance dans lesquels on pouvait déjà s’apercevoir du potentiel, et surtout de la détermination, du bonhomme; comme lors de cette scène où un Travis de 11 ans souhaite un joyeux anniversaire à son frère via un freestyle improvisé enflammé. Une enfance notamment marquée par de nombreuses visites au parc d’attractions Astroworld avec ses parents, sorte de représentation du bonheur perdu pour La Flame qu’il a tout simplement recréé près de 15 ans plus tard à l’occasion de la sortie de son album.

Un univers qui semble aussi avoir enfermé l’artiste dans une attitude parfois enfantine, comme lors de cette scène où sa grand-mère lui propose de mettre dans son porte-feuille une photo, un cliché qu’il refuse tout d’abord de prendre par peur de le perdre. “Je dormais dans cette chambre avec mon frère autiste“, détaille l’artiste en ouvrant la porte d’une pièce quasi vide mais où trône encore des enceintes, un ordinateur et une table de mixage. “Y’avait pas plus cool qu’ici !”. Pas plus cool non plus que cette grand-mère sur le pas de la porte qui dit au revoir de la main à la Lamborghini de son petit fils qui quitte la maison familiale.

Un documentaire profond et intime

De l’émerveillement ressenti par Travis lors de la première échographie de sa fille à son bonheur transpirant au moment de l’accouchement, du joint fumé dans les escaliers de l’hôpital pour faire retomber la pression en passant par la terrible désillusion des Grammys où il a vu le titre de “meilleur album rap” lui échapper au profit de Cardi B et son Invasion of Privacy, Travis Scott livre des moments intimes. Tout comme ces instants volés en studio où on assiste aux tests d’instru, à l’écoute de morceaux mixés ou encore à l’ajout des vocals d’un certain Drake sur Sicko Mode, quelques heures avant la sortie de l’album. Ah et aussi ce garde du corps qui le suit Kalashnikov à la main. Parce que les USA quand même.

Photo Travis Scott

Rick Kern/ Getty Images

Une énergie remarquable. Voilà ce qui transpire à l’écran et va jusqu’à donner des goosebumps au spectateur tout le long du film. Exaltation des concerts, joie communicative de Travis et son crew, détresse le soir des Grammys ou encore la béatitude ressentie au moment d’embrasser le rôle de père, Travis Scott embarque le spectateur dans sa ride. Et on comprend ô combien elle a été remplie d’adrenaline.

ASTRO motherf****ing WORLD“.

Ces dernières années, Travis Scott est parvenu à créer une “culture”, avec une communauté qui le regarde en quête d’inspiration. Certains de ses fans n’hésitent d’ailleurs pas à affirmer que Travis, à travers sa musique, a sauvé leur vie. Des témoignages qui s’enchainent à l’écran dans des images tournées à la pellicule et qui rappellent celles des concerts de rock des années 60. Un impact et une influence que même le maire de Houston ne peut que lui concéder, lui qui remettra à Travis la clé de la ville de Houston lors du dernier show du Astroworld Tour. On parle quand même d’un type de H-Town qui a réuni plus de 40 000 personnes juste en face de l’ancien emplacement du vieil Astroworld Park pour SON Astroworld Festival. Un accomplissement énorme qui servira de base pour les prochains, à n’en pas douter.

“Avant que je parte, je veux laisse un monde inspiré. Je veux laisser une trace d’inspiration”, confie Travis dans le documentaire. Pour sûr, la mission est déjà largement accomplie. Maintenant, donnez-lui son Grammy.

Photo Travis Scott

Rick Kern/ Getty Images

 

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