5 rappeurs québécois à découvrir
T’en veux-tu d’la toune ?

Le rap francophone ne se limite pas à la France. On le sait depuis l’avénement de bon nombre d’artistes belges, mais le Québec, province canadienne où l’on pratique la langue de Molière, n’est pas en reste. La preuve avec cette sélection d’artistes portant haut les couleurs d’un rap queb qui s’exporte de plus en plus.
FouKi – la star montante (et futur pont transatlantique ?)
Il est le rappeur qui monte au Québec, jusqu’à commencer à se faire un nom outre-Atlantique chez les cousins français. FouKi, de son vrai nom Léo, est un rappeur de 21 ans originaire de Montréal, pratiquant un rap positif/cool dans les lyrics, rythmé dans les instrus, avec pour exemple phare son titre Gayé – l’équivalent de défoncé, ndlr. Nul doute que le mélange séduira de plus en plus dans l’Hexagone.
Loud – la star tout court
L’Hexagone connaît par contre déjà Loud, à en juger par ses concerts à guichets fermés, la critique dithyrambique des Inrocks ou le succès public de son titre Toutes les femmes savent danser. On lui préfère le son qui a fait connaître cet autre artiste montréalais, 56K, meilleur exemple d’un flow enflammé et d’un rap franglais particulier qu’il ne compte pas renier. Anecdote amusante, qu’il racontait justement aux Inrocks : “Il y a des labels français qui m’ont approché en me demandant de gommer l’accent ou même de le franciser et de réenregistrer certaines parties. La pire chose que l’on pourrait faire serait d’adapter notre musique pour qu’elle sonne comme si elle sortait de Paris“. Pas pire.
Mike Shabb – l’Anglophone
Tout jeune aussi, Mike Shabb est sans nul doute le plus international du lot. Parce qu’il rappe en Anglais, parce que le son sonne très actuel. C’est réducteur, puisque Shabb est un MC doublé d’un producteur talentueux, qui oscille entre boom bap à l’ancienne et trap lourde. Belle découverte.
Alaclair Ensemble – le groupe décalé
Le collectif Alaclair Ensemble vaut plus qu’une oreille, sinon un regard. Adeptes des beats lourds mais du propos humoristique, les six MCs du groupe vous feront sans doute marrer avec un univers et des clips loufoques. Même si vous ne captez pas l’humour du refrain de Ça que c’tait, réservé aux initiés du parler de la Belle Province.
Koriass – la street cred
Déjà un moment que Koriass enchaîne les albums, avec un succès certain chez les siens. Le flow est rageur, le propos social, les rimes… les rimes, surtout. “Tu penses que c’est facile de juste décamper de la ville, demande à une plante de pousser sans ses racines“, claque-t-il depuis Montréal-Nord. Sinon, Koriass a fait ses armes lors de rap battles, l’occasion d’une dernière parenthèse pour dire que là-dessus, les Québécois ont toujours eu une longueur d’avance.