L'ancien électricien de Picasso jugé coupable d'avoir volé 271 œuvres de l'artiste
Le verdict définitif a été rendu à Lyon.
Ancien électricien de Pablo Picasso, Pierre Le Guennec et sa femme Danielle, respectivement âgés de 80 et 76 ans, ont de nouveau été condamnés pour vol et recel de 271 œuvres du grand maitre espagnol.
L’affaire remonte à l’année 2015, lorsque Pierre Le Guennec contactait Claude Ruiz-Picasso, fils du célèbre peintre, dans le but d’authentifier plusieurs dizaines d’œuvres datées entre 1900 et 1932 qu’il avait en sa possession depuis plus de 40 ans. Suspicieux de la manière dont l’ancien artisan aurait mis la main sur ces peintures, dessins et autres collages, Claude Ruiz-Picasso fait appel à la justice afin d’y voir plus clair.
Une histoire inconstante
Le couple français affirme en premier lieu que Pablo Picasso aurait fait cadeau de ces œuvres pour remercier l’ancien électricien de ses “loyaux services”. Une histoire qui évolue lors de la première condamnation du couple, Pierre Le Guennec racontant alors que la veuve du peintre, Jacqueline, lui aurait confié la tâche de cacher plusieurs centaines de travaux après la mort de l’artiste en 1973. Quelques années plus tard, Jacqueline aurait alors récupéré cette collection tout en offrant à Pierre Le Guennec les 271 travaux retrouvés dans le garage du couple. Une histoire inconstante qui n’a pas convaincue la justice française.
Verdict définitif
Après un premier verdict rendu en 2015 au tribunal de Grasse jugeant le couple coupable de vol et recel de 271 œuvres de Pablo Picasso, Pierre et Danielle Le Guennec avaient obtenu l’annulation de la condamnation en décembre 2016 auprès de la cour d’appel d’Aix-en-Provence au motif que celle-ci n’avait pas démontré que les œuvres “provenaient d’un vol”.
Un nouveau procès ouvert à Lyon a cependant rendu son verdict en confirmant le premier jugement “en tout point tant sur la culpabilité que sur la peine prononcée”. Le couple Le Guennec se voit ainsi définitivement condamné à deux ans de prison avec sursis.
La fin d’une affaire qui représente “le triomphe de la vérité et la fin d’une mystification” selon Jean-Jacques Neuer, avocat de Claude-Ruiz Picasso. Dans notre actualité, l’artiste Pierre Soulages se livrait récemment dans un rare entretien.