Jeffrey Kurland Nous Explique Comment Il A Créé Les Costumes De 'Mission Impossible-Fallout'
Discutant de la relation entre la couture et le cinéma.
Des tenues excentriques de Ghosbusters aux costumes de Inception, Jeffrey Kurland, créateur de costumes de cinéma, a cultivé une oeuvre qui équilibre l’innocuité et le dynamisme. Reliant la narration et la mode, la profondeur de son art est bien plus qu’habiller de manière désinvolte des personnages ayant des points communs. Il aborde chaque projet avec le même niveau d’uniformité et de tact que des stylistes attribuent à leurs propres collections. Cependant, dans le même souffle, le mécanisme et les résultats auxquels sa créativité s’épanouit sont bien différents des drapiers et des couturiers.
Nous avons récemment rencontré Jeffrey Kurland pour parler du processus de confection des vêtements pour son dernier film Mission : Impossible-Fallout, puis des parallèles et des différences entre le costume et la conception de vêtements.
“Dans la mode, ils le font pour les multitudes, vous n’habillez pas une seule personne. J’habille des individus dans un morceau.”
“La recherche d’une image varie tout au long. J’utilise beaucoup de personnes de la rue, je prends des photos dans la rue, et d’un coup “wow qui a pensé à ça”. C’est juste une couche de ceci et une couche de cela. Vous retirez ceci, vous enroulez une manche ou vous enfilez une manche ou quoi ce soit, en épinglant quelque chose. C’est ce qui crée la mode que j’apprécie, que j’aime.”
“Une des scènes du film est le saut halo, dans un cas comme ce celui-ci, de nombreux costumes ont été créés. Juste les affûter pour voir quel serait le costume parfait. En tant que membre du public, vous ne voyez pas, mais un costume. Vous ne saurez jamais combien de costumes ont été conçus pour faire ce saut.”
“Chaque personnage est identifié par son apparence. J’ai des opinions différentes sur ce qui apparaît sur l’écran, ce qui détourne l’attention des personnages, donc je garde mes couleurs et ma palette fermement. Si vous regardez le personage de Benji, il a une vie un peu plus vestimentaire. J’ai commencé à apporter des imprimés comme des plaids, et ainsi casser un peu son image. Le personnage de Vanessa Kirby est très féminin je voulais qu’il soit très fluide, très blanc ou blanchâtre. Le personnage de Henry Cavill fait partie de la vieille école de la CIA. Il y a beaucoup de vêtements tactiques dans sa garde-robe. Ethan Hunt, le personnage de Tom Cruise, je le regarde d’une manière très linéaire, de la tête aux pieds, j’essaie de le garder aussi mince et aussi linéaire que possible. C’est ce que le personnage doit être.”
“Chaque personnage a une palette. De quelle couleur est-il, quelle est sa texture, comment vieillit-il, combien d’années a-t-il été porté, doit-il ressembler ça, voulez qu’il est aspect neuf, est-il lisse ? Vous ne pouvez pas juste le mettre sur quelqu’un et le faire éclater dans une scène, il faut aller au-delà.”
Regardez l’interview ci-dessus, et assurez-vous de voir Mission : Impossible – Fallout en salle le 27 juillet.
